Processus de consultation avec l'UNESCO et au sein du Canada


Procédure de consultation internationale avec les États membres


En 2012, de concert avec ses États membres, l'UNESCO a entrepris des consultations exhaustives pour recueillir des commentaires et des suggestions de modifications à la version provisoire de la Convention mondiale. Ce processus a mené à l'adoption de la convention par les États membres en novembre 2019. Tout au long de ce processus, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont participé aux consultations avec la communauté internationale ainsi qu'au travail d'élaboration de la version provisoire, de manière à défendre les intérêts du Canada, notamment en ce qui touche :

  • la responsabilité constitutionnelle conférée aux provinces et aux territoires du Canada sur le plan de l'éducation;
  • le respect de l'autonomie des établissements d'enseignement postsecondaire et des organismes de réglementation des professions au Canada.

Procédure de consultation interne au Canada


En 2018, le CICDI a mené des consultations sur la Convention mondiale auprès des services d'évaluation et des organismes compétents en matière de reconnaissance des qualifications au Canada. À la lumière des données recueillies, CamProf Inc. a présenté une analyse exhaustive de la mise en œuvre au Canada de toutes les dispositions de la Convention de Lisbonne sur la reconnaissance de 1997 par les services d'évaluation et les organismes compétents en matière de reconnaissance au Canada, mais également de l'état de préparation du pays en vue de la mise en œuvre des dispositions de la Convention mondiale. Il importe également de garder à l'esprit que ces services et ces organismes conservent en vertu de la loi qui les régit une grande autonomie dans la reconnaissance des diplômes d'études.

Couverture du rapport de CamProf sur la mise en œuvre de la Convention de Lisbonne sur la reconnaissanceLe rapport indépendant de CamProf Inc. intitulé Entente substantielle – Évaluation des diplômes au Canada : Mise en œuvre de la Convention de Lisbonne sur la reconnaissance et préparation à la Convention mondiale de l'UNESCO a été publié en 2020. Bien que cette analyse ne représente pas forcément les politiques, les positions ou les points de vue officiels du CICDI, du CMEC, des gouvernements provinciaux et territoriaux, des services d'évaluation ou des organismes compétents en matière de reconnaissance au Canada, elle apporte un éclairage utile sur la mise en œuvre des conventions relatives à la reconnaissance des qualifications au Canada.

Les prochaines grandes étapes pour les gouvernements provinciaux et territoriaux au Canada sont :

  • de confirmer la mise en œuvre des dispositions de la Convention mondiale;
  • d'obtenir un consensus en faveur de la ratification de la Convention mondiale, afin d'en informer Affaires mondiales Canada, qui a la responsabilité d'enclencher la procédure administrative pour la ratification d'un traité international par le Canada;
  • de préparer la déclaration qui accompagnera le dépôt de l'instrument de ratification du Canada, afin d'offrir des détails précis sur la mise en œuvre de la convention au Canada.

Le CMEC continue à collaborer avec toutes les parties intéressées pour finaliser les étapes préparatoires en vue de la ratification possible de la Convention mondiale.

Vous pouvez obtenir un aperçu de la Convention mondiale et consulter une foire aux questions.

Par ailleurs, l'UNESCO a publié un guide pratique pour offrir une approche par étapes pour la reconnaissance des qualifications obtenues à l'étranger en accord avec les dispositions de la Convention mondiale, à l'intention à la fois des professionnels de l'évaluation des diplômes d'études et des individus souhaitant faire reconnaître leurs qualifications étrangères.

Que sont les organismes compétents en matière de reconnaissance et les services d'évaluation ?

  • Une autorité ou un organisme compétent en matière de reconnaissance est une organisation officiellement mandatée pour prendre des décisions exécutoires au sujet de l'évaluation et de la reconnaissance des diplômes d'études. Dans certains pays, cette responsabilité incombe à une organisation centrale, et toutes les autres organisations doivent respecter la décision qu'elle rend. Au Canada, cependant, les établissements d'enseignement postsecondaire, les associations et les ordres professionnels ainsi que les employeurs sont tous des autorités ou des organismes compétents en matière de reconnaissance. À titre d'exemple, une personne doit satisfaire certaines exigences scolaires pour exercer la chirurgie dentaire. Ces exigences dépendent généralement de la loi provinciale ou territoriale qui régit l'accès à la profession et visent, entre autres objectifs, à protéger le public. La décision prise à l'issue de l'évaluation des diplômes d'études devient exécutoire exclusivement pour l'exercice de cette profession dans une province ou un territoire donné du Canada.

  • Un service d'évaluation est une organisation qui offre une opinion éclairée non contraignante sur l'évaluation d'un diplôme d'études, sans pour autant accorder une reconnaissance officielle. Au Canada, six membres de l'Alliance canadienne des services d'évaluation de diplômes (ACSED) offrent ces services et produisent des rapports d'évaluation pour les autorités compétentes en matière de reconnaissance qui en ont besoin. À titre d'exemple, le bureau des admissions d'un établissement d'enseignement n'a peut être pas la capacité d'évaluer lui même les diplômes d'études qui ont été délivrés à l'extérieur du Canada et qui lui sont présentés par des personnes qui souhaitent poursuivre leurs études. Il peut alors demander aux candidates et candidats qui ont étudié dans un autre pays d'obtenir préalablement auprès d'un des membres de l'ACSED un rapport d'évaluation, qui éclairera ensuite sa décision d'accepter ou de rejeter la demande d'admission. Le CICDI est le secrétariat de l'ACSED et continue d'appuyer l'adoption des normes et de faire le suivi des pratiques exemplaires établies par les conventions sur la reconnaissance.